Ibn Battuta

 Ibn Battûta – ابن بطوطة

est un explorateur et voyageur qui a parcouru près de 120 000 km entre 1325 et 1349, de Tombouctou au sud, jusqu’à l’ancien territoire du Khanat bulgare de la Volga au nord, et de Tanger à l’ouest jusqu’à Quanzhou en Extrême-Orient.

Il est né à Tanger le 17 rajab 703 (24 février 1304). A l’âge de 22 ans, le jeune homme inexpérimenté part effectuer le pélerinage à la Mecque. Ce sera le début d’un des plus extraordinaires périples de tous les temps !

Le 14 juin 1325, Ibn Batouta part de Tanger pour parcourir la plus grande distance (116.800 km) qui n’ait jamais été couverte avant Magellan (2 siècles plus tard) : 29 ans d’aventures dans des régions correspondant à 44 pays actuels !

L’ Afrique du nord (1325), l’Egypte (1326), la Palestine et la Syrie (1326), Médine et la Mecque (1326), l’Irak et la Perse (1326-1327), l’Arabie du sud, le Yémen et l’Afrique orientale (1328-1330), l’Asie mineure et Constantinople (1330-1331), la Russie méridionale et l’Asie centrale (1332-1333), l’Inde musulmane (1334-1341), les Maldives et Ceylan (1342-1344), Sumatra et la Chine (1345-1346).
Après un retour à Tanger (1346-1349), il repartit en Andalousie (Grenade) et voyagea dans le royaume du Maroc et le Sahara (1349-1350), l’Afrique occidentale (1351-1353).

Il revint à Fès en 1353. Le sultan mérinide Abou ‘Inan lui ordonna de dicter ses souvenirs à Ibn Juzayy, secrétaire du prince. Le récit de voyage intitulé « Présent à ceux qui aiment à réfléchir sur les curiosités des villes et les merveilles de voyages. » est plus connu sous le nom de « Rihla ».

La figure d’Ibn Batouta est souvent comparée à celle plus connue de Marco Polo, commerçant vénitien qui explora la Chine et la Mongolie au 13ème siècle (1261-1269: premier voyage en Chine et 1271: deuxième voyage en Mongolie). Cependant les différences entre les deux personnages sont notables. Si Marco Polo et ses frères explorèrent pour des raisons commerciales des contrées inconnues de leurs concitoyens, Ibn Batouta s’intéressa principalement aux pays musulmans et voyagea pour des raisons intellectuelles (ce qui ne l’empêcha pas de parcourir une bien plus grande distance que son illustre prédécesseur !).